Connaissez-vous Cap Coz, cette petite langue de terre sablonneuse qui referme l’anse de Penfoulic, dans la baie de Concarneau au cœur de la Riviera Bretonne ? Et bien c’est ici en Cornouaille française que l’auteure, Michèle le Pensec , elle même bretonne, a installé l’intrigue de son roman policier «Pot aux roses au Cap Coz».
Capucine Menez fête avec ses amis sa promotion au Tribunal de Brest. Elle devient greffière. De plus elle s’installe en colocation avec sa meilleure amie Gloria Treguer, la fille du Procureur. Passionnée de généalogie, elle reçoit comme cadeau de la part de Gloria un test ADN qui va lui permettre de connaître ses origines ethniques. Original comme cadeau, non ?
Pendant ce temps, un mystérieux Père Noël tue Alice Dumont, française d’origine bretonne installée au Canada depuis plus de 20 ans, puis laisse pour mort le Docteur Georges Postel, gynécologue en retraite, dans la Vasière de Penfoulic, au bord de la belle propriété à Penfoulic donnant sur l’océan, et enfin séquestre, dans un vieux bunker de la seconde guerre mondiale, Iris Menez, la maman de Capucine…
Mais les résultats du test vont plonger Capucine dans le doute et l’incompréhension. Elle qui se croyait issue d’une famille bretonne remontant au 18° siècle n’est pas la fille de ses parents. Le test lui donne des origines néerlandaises, et juive ashkénaze d’Europe Centrale… Mais qui sont ces parents qui l’ont élevée depuis 23 ans ? Son père Ronan Menez est capitaine de Pêche à Concarneau où il a son bateau, et sa mère Iris est à la maison, femme de marin.
Il n’en faut pas plus à Gloria pour obtenir de son père une enquête confiée à Léa Mattéi, ex-gendarme devenue enquêtrice privée, afin de tenter de dénouer l’intrigue. L’enquête deviendra plus officielle avec la disparition d’Iris Menez et la gendarmerie est alors officiellement chargée de l’enquête.
Au Pays Bas, un vieux diamantaire juif est à la recherche de ses petits enfants pour leur transmettre l’entreprise. Et Capucine, grâce à l’enquête de Léa se découvre un frère canadien, Mike, ayant le même âge qu’elle.
L’enquête de Léa et celle de la Gendarmerie vont faire remonter un passé insoupçonné de tous, trouvant son origine dans une cavale de deux jeunes hollandais en rupture de ban familial, d’une ancienne liaison cachée entre le Docteur Postel et Alice, et révéler le surprenant et meurtrier Père Noël.
Bien construite autour de Capucine, l’intrigue du roman est celle des secrets de famille que l’on garde caché au fond d’un placard en espérant qu’ils ne remontent pas à la surface un jour. Et lorsque la vérité éclate au grand jour, elle est parfois étonnante et révèle la face cachée de certaines personnes.
L’écriture de l’auteur est vive, pleine de rebonds entre les différents personnages. Au fil des pages, l’intrigue se dénoue et l’histoire familiale de Capucine se reconstruit, pleine de surprises…
Pot aux Roses, sans être le Polar de l’année, est un bon petit policier estival, qui se lit facilement. avec pour ambition de vous divertir avec une belle enquête policière bretonne. Et si en plus vous connaissez de petit coin de Bretagne, vous allez être comme chez vous !
Pascal François
Pot au Roses au Cap Coz – Martine le Pensec – Éditions Alain Bargain – 11/2020 – 288 pages
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